samedi 30 août 2014

Vidéo de l'ascension du Kazbek 5047m

Une ascension du Kazbek 5047m dans des conditions exceptionnelles, avec des vues splendides sur les sommets géorgiens et russes!

Ascension du Kazbek 5047m (Géorgie)

Ascension du Kazbek 5047m


J1 : Tbilissi - monastère d’Ananuri - Juta

Je pose les pieds, pour la première fois, en Géorgie à Tbilissi, à 5h du matin. 4 heures plus tard , je retrouve une partie de l'équipe qui participera à l'aventure au petit déjeuner. La mâtinée se poursuit par une visite du musée National Géorgien de Tbilissi. Un très bon guide francophone, nous permet de mieux appréhender l'histoire et la culture de ce pays. De 4000 ans avant JC à nos jours.
Nous partons enfin vers le grand Caucase (au nord de Tbilissi) en empruntant la fameuse route militaire, seule voie d’accès pour s’enfoncer au cœur du toit de l’Europe. 
En route, nous avons pu visiter un beau complexe ecclésiastique défensif d’Ananuri (XVIe-XVIIe siècle) qui surplombe un lac artificiel.


J2 : Juta - pied du mont Tchaukhebi - pic Tetu (3210 m) - Kazbegi
Réveil à 7h, pour une journée de mise en jambes. Nous partons après un bon petit déjeuner, depuis Juta, village isolé par la neige six à sept mois par an. Le sentier serpente en fond de vallée, à travers les cimes élancées du Grand Caucase. 


Au fond de la vallée, nous entreprenons l’ascension du pic Tétu (3210 m) qui durera 3h30 pour  1050m positif.  Vue du sommet ci-dessous (le Kazbek est au milieu dans les nuages) 
Après un repas au sommet nous attaquons notre descente par le même chemin qui durera environ 2h. De retour au village de Juta vers 16, nous sommes transférés en 4x4 à Kazbegi (aujourd’hui Stepantsminda). Pour un dîner et une nuit chez l’habitant (qui ressemble plutôt à un hôtel).

J3 : Kazbegi - église Sainte-Trinité de Gergéti - refuge Bethlemi
Réveil à 5h45 pour une belle journée de marche vers le refuge de Bethlemi, situé à 3 680 mètres d’altitude, environ 5h avec 1400+. Ce refuge est une ancienne station météorologique russe construite en 1933 juste au-dessus du glacier de Gergéti, transformée pour les alpinistes. Au confort très sommaire! 
Le début de l’ascension s'est faite à partir de l’église de la Sainte-Trinité de Guérgeti à 2170 m.

Lors de la traversée du glacier vers 3 300 mètres, nous avons un splendide point de vue sur le sommet du Kazbek et les autres sommets environnants.   
Après une petite nuit et 2 repas au refuge Bethlemi.  
Nous sommes prêts à affronter le sommet si la météo le veut bien!

J4 : Bethlemi - sommet du Kazbek (5047m)- Bethlemi
Réveil à 2h du matin, pour un petit déjeuner indispensable avant près de 10h de marche. Nous sommes partis tous ensemble un peu avant 3h, jusqu'au début du glacier. À ma très grande surprise, il ne faisait pas froid. J'étais même un peu trop habillé! Même mes mains ultra sensibles n'ont pas souffert. Après 3h d'ascension dans les cailloux sans visibilité, nous avons atteint le glacier. A partir de là, nous avons chaussé les crampons vers 4000m, et séparé le groupe en 3 cordées. Chaque cordée est partie à son rythme alors que le soleil commençait à éclairer un ciel magnifique! Ni nuage, ni vent. Le début du glacier est très facile avec une pente faible, et malgré quelques petites crevasses. Les pentes s'inclinent plus fortement à mi-parcours mais notre guide gère très bien la vitesse. Aucun essoufflement, seulement le plaisir des yeux! 
Au bout de 6H nous atteignons un plateau, qui se trouve sur la frontière entre la Géorgie et la Russie. Avec des vues sur les montagnes des 2 pays.
Au final, l'ascension durera 6h40 avec un dernier mur de neige d'environ 150m, dans des conditions climatiques exceptionnelles. Le sommet du Kazbek à 5047m aura été atteint par toutes les cordées au complet! Félicitations à tous et plus particulièrement à deux d'entre eux, car âgés de plus de 70 ans! 

                                                     Vue splendide du sommet : + une vidéo de l'ascension sur Youtube 
La journée n'est pas finie, il n'est pas encore 10h. Après avoir savourer notre plaisir quelques minutes, il faut redescendre au refuge!
Nous entamons notre descente et croisons les 2 autres cordées de notre groupe qui s'apprêtent à attaquer le dernier mur avant le sommet. Notre guide décide d'accélérer un peu le pas avant que les conditions météos ne changent. Le retour est beaucoup plus facile bien évidemment! Au final nous ne mettrons que 3h15 pour redescendre au refuge Bethlemi. Où un repas copieux nous attend. Suivi d'une bonne sieste, d'un dernier dîner et d'une bonne nuit à 3670m.

J5 : Refuge Bethlemi - Kazbegi
Après la splendide ascension d'hier dans des conditions météo exceptionnelles, il faut rentrer. Je me réveille suffisamment tôt pour pouvoir bénéficier d'un splendide lever de soleil. 
Le retour se fera par le même chemin qu'à l'aller. Au total un peu plus de 8km de descente jusqu'à l'église Sainte-Trinité de Gergéti. Cette fois-ci, nous prenons le temps de la visiter. La tradition  voulant que l'on ne montre pas ses jambes dans l'église. Je m'équipe d'une jupe longue qui est fournie aux touristes ne connaissant pas forcément les coutumes. Les femmes doivent, en plus, porter un foulard.  L'église se trouve à flanc de montagne, sur les hauteurs de Kazbegi. Notre visite est relativement rapide car l'église est très petite mais la vue sur les sommets environnants est splendide.
Nous entamons notre dernière descente de la journée en direction de Kazbegi, pour rejoindre notre hôtel. Mais avant de le rejoindre, nous nous accordons un petite pose dans un bar très sympathique le "Café 5047m". La soirée se clôturera par un bon dîner mais après une bonne douche bien méritée. Les conditions au refuge Bethemi étant particulièrement précaires.

J6 : Kazbegi-Mtskheta-Tbilissi
Après cette dernière nuit dans le Caucase, nous partons vers 9h pour Mtskheta, environ 3h de route. Ancienne capitale du royaume de Géorgie, c'était le centre historique et politique du pays du IIIe au Ve siècle. Sur la route, nous visitons le monastère de la croix qui surplombe la ville Mtskheta.  
Nous poursuivons avec une visite de la cathédrale à coupole de Svetitskhoveli (XIe siècle).
 Après un déjeuner au bord du fleuve Mtkvari dans un restaurant local, nous nous rendons à notre hôtel à Tbilissi. À peine arrivés, nous voilà repartis pour tester les bains Géorgiens. Une expérience à vivre absolument sans hésiter! Je n'ai pas pu prendre autant de photos que je le désirai. Pour commencer nous avons été accueillis par de gros costauds nus derrière leurs serviettes, avant d'entrer dans un bain à 45 degrés. Enchaînant également saunas et douches.  

 Une fois cette aventure terminée, nous sommes allés faire un petit tour de la ville. Où se mélange architecture ancienne et moderne. On peut voir des églises dominer la villes sur les collines alentours. Qui contrastent totalement avec des bâtiments ou des ponts particulièrement originaux! Un téléphérique permet de rejoindre les hauteurs de la ville...
La soirée s'achèvera dans un bon petit restaurant, d'une rue piétonne du centre ville. Même si ce dernier n'aura pas été typiquement Géorgien, il aura permis de clôturer cette soirée très agréablement.

J7 : Tbilissi
Notre dernier jour en Géorgie, avant un départ le lendemain à 4h du matin pour Paris, sera axé par une visite de la ville et un peu de shopping. La ville est relativement étendue mais les sites culturels intéressants se trouvent dans un périmètre relativement restreint. Nous commençons par un tour de la ville à pieds accompagnés par notre guide géorgienne. Le même tour que la veille avec quelques explications supplémentaires. Après moins d'une heure, nous nous faisons déposer sur les hauteurs de la ville. 
Nous redescendons vers le centre ville en découvrant un fort, un église et une mosquée qui surplombent Tbilissi.  
La fin de matinée se terminera par un petit repas avant de finir notre dernier après-midi par du shopping. Nous recherchons des petits marchés typiques afin de promouvoir la fabrication locale. 
En chemin nous traversons la place de la libération, anciennement place Lénine. 
Cependant, l’artisanat reste peu intéressant. Après l'achat de chaussettes en laine typique, je préfère m'orienter sur des produits alimentaires locaux : thé, café, confiseries.
Notre dernière soirée avant le vol de retour pour Paris programmé à 4h du matin. Notre guide nous offrira un dernier repas dans un très bon restaurant sur les hauteurs de Tbilissi. Où nous mangerons, une ultime fois, des plats géorgiens : Khachapouri (galette au fromage), Khinkali (ravioli géorgien), aubergines et champignons aux noix... 



N’hésitez pas à tenter l’aventure!

lundi 28 juillet 2014

Repérage de la TDS (sur les Traces des Ducs de Savoie)

Suite à l'inscription d'un ami à la TDS, je me suis très volontiers proposé pour partager quelques jours pour repérer les sentiers du Mont-Blanc, de la Vallée d'Aoste, de la Haute Tarentaise et du Beaufortain.
Ce parcours comporte de nombreux passages en altitude (>2000m), dans des conditions climatiques pouvant être très difficiles. En ce qui nous concerne, nous avons subi le vent, le froid et la pluie lors de notre deuxième journée de reconnaissance mais cela n'aura pas entamé notre détermination.

Vendredi 25 juillet : départ du centre de Courmayeur, direction "Maison Vieille" au col Checrouit (refuge déjà bien décrit dans ce blog, chez mon ami Giacomo),. En remontant le chemin de l'UTMB. Arrivé sur le refuge nous avons croisé un autre traileur (que j'avais rencontré l'année dernière dans une de mes balades autour du Mont Blanc) qui était en repérage de la TDS. Nous avons bien évidemment poursuivi la balade tous les 3. 

Après un arrêt très rapide au refuge de "Maison Vieille" mais en l'absence de Giacomo nous avons repris notre route vers l'arête du Mont-Favre à 2435m et finir cette première longue ascension de 10kms et 1200m+ (la vue de l'arête : photos). 


Enfin une petite descente d'environ 450m pour rejoindre le Lac Combal, suivit d'un parcours  plat sur 1km avant de remonter sur le refuge Elisabetta. A ce niveau, nous quittons le chemin de l'UTMB, en nous engageant sur la gauche direction le col des Chavannes (vue au pied du col et au col) à 2592m étant le point le plus haut de la course, voisin du col de la Seigne. 



Nous avons pu admirer, sous un beau soleil, la splendeur sauvage des alpages du Vallon de Chavannes avant d'entamer une longue descente de près de 10 kms vers Alpetta (direction la Thuile). Attention, il ne faut surtout pas s'emballer à cette endroit car la pente douce et peu technique peut vite tenter un coureur à accélérer. Penser à préserver vos muscles!!! Nous avons commis une petite erreur de parcours vers Alpetta, n'ayant aucune indication, nous sommes descendus 1 km trop bas. Le parcours se poursuivant sur la route et l'altimètre, nous a vite permis de prendre conscience que nous avions dépassé le chemin devant se trouver sur notre droite. Nous sommes remontés légèrement, avant d'apercevoir le pont qui nous permettrait de récupérer la bonne trace. Pour le rejoindre, ce ne fut pas si simple car nous n'avons pas retrouvé le bon chemin. Il fallut couper à travers un champs plutôt raide et boueux. Mais une fois le pont traversé, nous avons entamé la dernière ascension de cette première journée jusqu’au Lac de Verney avant d’atteindre le Col du petit Saint-Bernard (2188m). 
Où nous avons pu nous poser pour la nuit dans le camping-car du père de mon ami, qui nous suivra très gentiment au cours de ces 3 jours.
Bilan : 38km et environ 2300m+ en 7h30

Samedi 26 juillet : réveil sous une petite pluie fine et un brouillard assez important, pour une journée qui s'annonce bien longue. Nous partons un peu tard vers 9h30, et les premiers panneaux derrière l'hospice du petit saint Bernard (refuge) n'indiquent pas une seule des villes que l'on doit traverser au cours de notre descente. Nous nous engageons dans une première mauvaise direction pendant 10 minutes avant de rebrousser chemin et de bien analyser nos cartes. Nous arrivons enfin à trouver le bon panneau après quelques pas sur la route. La descente peut enfin commencer après une vingtaine de minutes de perdues. Nous quittons la Vallée d'Aoste et commençons notre périple en Haute Tarentaise par une longue descente le long de la Voie Romaine qui permit, dès l'an 2 de notre ère, de relier Rome à Lyon à travers les Alpes. Nous traversons Saint Germain, Séez puis Bourg Saint-Maurice (834m). Après 1350m- sur 14 kilomètres de descente douce (Attention à ne pas s'enflammer, la course est encore longue). Avant d'entreprendre la plus grosse difficulté de cette TDS, une ascension de presque 2000m! Nous nous sommes posés pour un petit thé!
La première partie de l'ascension est vraiment très raide jusqu'au fort du Truc (photo) et s'atténue un peu pour rejoindre le fort de la Platte. Ces forts ont été construits à la fin du XIX° siècle alors que les relations franco-italiennes se dégradaient, pour préserver la vallée d'une éventuelle intrusion des troupes italiennes.


Nous poursuivons en direction de la zone des 5 lacs sous un temps glacial, avec quelques rafales de vent accompagnées d'une pluie fine. Mais peu après le Col de la Forclaz (2354m), le temps s'améliora légèrement (heureusement!!!), car nous avons commis notre deuxième erreur de la journée. Au lieu de longer le lac Esola (que nous avons raté je ne sais pas comment?!), puis de gravir le Passeur de Pralognan (2567m). Nous nous sommes embarqués dans une visite des 5 lacs avec une ascension jusqu'à plus de 2700m. 

En se penchant un peu plus posément sur les cartes nous avons réalisé que nous avions raté le lac Esola. Il était déjà pratiquement 16h, il ne fallait pas trop tergiverser! Nous sommes vite redescendus et avons pu apercevoir le bon lac. Une fois celui-ci passé (par la droite), suivi d'une petite descente, nous avons pu apercevoir (enfin!) un panneau indiquant le passeur de Pralognan (2587m). Cette erreur sans conséquence, nous a permis d'apprécier ces 5 splendides lacs!

Après les passeurs de Prolognan, une descente, très raide, très technique au début, plus douce ensuite et presque à plat pour finir, nous a permis de rejoindre son père et le camping car au Cormet de Roselend (1968m). tout cela sans croiser personne, seulement des bouquetins et des marmottes, depuis Bourg Saint-Maurice!


Nous n'avons pas pu dormir au Cormet de Roselend car une fête des paysans de Beaufort était organisée. Nous sommes donc descendus 150m plus bas près d'un autre chemin de randonnée pouvant nous conduire au Col de la Sauce.
Bilan : 35 kms et 2300m+ (avec l'erreur) en 8h dans des conditions météos plutôt difficiles!

Dimanche 27 juillet : Nous avons décidé de partir très tôt pour notre dernière journée de reconnaissance. Après un réveil à 6h30, nous sommes partis vers 7h15 sous un magnifique soleil.


L'ascension vers le col de la Sauce (2307m) fût de 500m+ au lieu de 350m+ prévus pour la course (conséquence de la fête).
                                                                     
Nous avons entamé notre descente jusqu'au hameau de la Gitte à 1665 m (la Gittaz sur les panneaux) en empruntant l'étonnant passage du Curé. 

Puis remonter vers le Col de Gitte (la Gittaz) jusqu'à 2322m d'où l'on peut découvrir un extraordinaire panorama sur les chaînes du Mont-Blanc, des Aiguilles Rouges, des Fiz et des Aravis... (Tout n'étant pas visible à cause des nuages)


Avant de traverser, par un petit sentier méconnu (que nous avons certainement raté), la "Grande Pierrière" jusqu'au Col du Joly (1989m) avec une vue splendide sur le Mont-Blanc

Où nous avons pu déguster une succulente tarte aux myrtilles/framboises (en photo dans un article précédent). 
Après cette pose d'une vingtaine de minutes, cette balade sauvage sur les plus beaux sentiers de Tarentaise, du Beaufortain et du Mont-Blanc se termina par la descente sur Les Contamines (1170m). En passant par le refuge du Nant-Borrant, et Notre-Dame de la Gorge.
Bilan : 30 kms et 1400m+ en 5h20 avec quelques erreurs!

Bilan global des 3 jours : Distance :  103 kms, Dénivelé positif : env. 6000m , Temps : 20h50

Nous n'avons pas pu reconnaître la fin du parcours qui nous aurait ramené sur Chamonix car nos planning personnels ne le permettaient pas. 
J'ai donc ajouté ci-dessous un petit descriptif trouvé sur le site officiel de la course pour cette partie:
A partir des Contamines, remonter jusqu'au col du Tricot en passant par les chalets du Truc et de Miage. Vous traverserez la langue terminale du glacier de Bionnassay sur une grande passerelle, vous remonterez jusqu'à Bellevue avant de plonger sur Les Houches. Il vous restera à rejoindre le centre de Chamonix pour une arrivée triomphale et ô combien méritée!
Soit encore 24 km et environ 1300m+

Parcours officiel de la TDS : Distance : 119 kms, Dénivelé positif : 7250m, Temps limite : 33:00
Bon courage à tous les participants de cette magnifique course et surtout à Francky!

Bonne balade à tous les randonneurs sur ces chemins magnifiques! Cependant vérifiez bien la météo et ne partez pas seul. Surtout dans les environs des 5 lacs ou le passeur de Pralognan car il n'y a pas de réseau téléphonique et le chemin n'est pas parfaitement balisé!!!!




lundi 5 mai 2014

Vidéo de l'ascension du Kilimandjaro 5895m


Pour ceux qui ne connaissent pas ma chaîne Youtube (macsarda), je vous propose un lien direct vers ma vidéo de l'ascension du Kilimamdjaro!

mardi 4 mars 2014

Ascension du Kilimandjaro (5895m)


J1 11h30 : Départ pour le Kilimandjaro, par l'intermédiaire d'Allibert. Cela commence plutôt pas mal, avec une très bonne surprise sur le vol Turkish airlines. Les fauteuils me donnant l'impression d'être en classe affaire (surclassé en confort)! Après un transit d'environ 2 heures à Istanbul, décollage pour la Tanzanie. Cette fois-ci en vraie classe eco! Pour une arrivée le lendemain à 2h20 du matin.

J2 2h45 : après avoir passé la frontière je découvre une partie de mon groupe de 13 personnes. Direction l'hôtel en 4x4, une heure de route avec seulement 10 minutes de piste difficile! A 4h, je dormais déjà pour me réveiller à 8h avec un début de journée plutôt tranquille. Après un petit déjeuner, suivi d'une excursion à Arusha avec l'un de nos 2 guides et toute l'équipe de randonneurs. Les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer demain matin. Le briefing de fin de soirée, nous permet de nous rendre compte de la tâche à accomplir,  avec toutes les incertitudes qui peuvent se produire en haute altitude.   



Vue de l'hôtel.


J3 : Machame Gate - Machame hut (3000m)
À 8h30 : Départ en bus plutôt bien chargé, pour 3h de route en direction de Machame. Une fois devant l'entrée du parc national du Kilimandjaro, nous devons nous acquitter de  quelques tâches administratives, avant de pourvoir envisager le début du trek par la voix Machame. Vers 13h après un repas léger nous avons pu commencer à marcher dans une forêt luxuriante. L'entrée du park se situant à environ 1800m d'altitude. L'objectif était d'atteindre notre premier camp de base à 3000m, ce que nous avons réalisé en 3h35, à un rythme modéré.
Vers 17h30, nous avons pu faire une légère toilette, avec de petites bassines d'eau chaude. Très rapidement, nous nous retrouvons avec une tasse de thé à la main avant le repas de 19h. Vers  20h, nous étions déjà dans les tentes pour une bonne nuit de repos. 

J4 : Machame hut - Shira hut (3700m)
Réveil à 6h30, petit déjeuner 7h. La journée s'annonçait très bonne avec un temps complètement dégagé. L'objectif était d'atteindre le deuxième camp de base situé à 3750m. Nous avons été bloqués au début par un autre groupe de randonneurs. Mais très vite avec un ami belge de mon groupe, nous nous sommes détachés pour prendre un rythme plus régulier. Ce qui nous a permis de finir le parcours en 2h30. Un peu de repos en attendant le reste de l'équipe.


                     Panoramique à 4100m avec une vue sur le mont Meru à  plus de 4565m. 

Après le repas, je suis parti en solitaire pendant l'heure de la sieste en direction de Barranco. Pour monter proche de 4000m. Le temps très brumeux ne m'a pas permis de faire de photos. Par contre, j'ai pu profiter d'un silence religieux, très ressourçant! Sans oublier la sortie de groupe prévue avant le repas du soir, en direction de Shira hut.
À 16h nous sommes bien partis pour les hauteurs de Shira hut vers 3900m. Cette sortie de 2h fût très agréable car les nuages du début d'après-midi se sont dissipés au fil de la soirée. Ce qui a dégagé la vue sur le volcan Kibo.
Pour finir cette belle journée : instant "Tea Time" suivi d'un bon repas et de la chansonnette du pays. Les guides espérant que le groupe puisse connaître les paroles, avant la fin de notre aventure!

J5 : Shira hut - Barranco hut (3950m)
Je me lève ce matin à 6h30 pas très serein car j'ai passé une nuit de frissons dus à une grosse fièvre. En cause, la dernière sortie de la veille, où j'ai eu un peu froid! Après le petit déjeuner, nous partons pour Barranco. Nous montons sur une pente douce pendant 4h jusqu'au col à 4500m. La tente restaurant est déjà installée. La montée régulière m'a permis de pouvoir gérer mon cardio et mes mauvaises sensations. Je sais qu'il ne reste plus qu'une descente jusqu'à Barranco situé à 3950.
À 13h30 : Nous attaquons la descente tranquillement, en direction de la dépression du grand  Barranco avec une arrivée à travers les "Sénécio" (photo) 
Cette étape était très importante car elle permet de parfaire notre acclimatation. 

J6 : Barranco hut - Barafut hut (4550m)
Nous démarrons sur les sentiers à 8h, avec une première difficulté le mur de Barranco. Ayant récupéré de la veille, je me sens plutôt bien dans cette montée sur un sentier en balcon qui contourne les pentes Sud du Kili, jusqu'à une altitude de 4200m. La météo étant toujours de la partie, nous avons une vue splendide sur le Mont Méru. Les pleines Tanzaniennes sont en revanche masquées par un tapis de nuages.  
Nous poursuivons sur un chemin assez vallonné, qui oscille entre 3800m et 4000m.

À 11h15 nous réalisons notre petite pose déjeuner à 3950m. Avant  de repartir pour 13h pour notre dernier effort de la journée. Une montée de 600m sur une pente relativement douce qui nous mène jusqu'à Barafut hut (4550m). Avec une vue sur le Mawenzi  culminant à 5149.  Vers 15h30 l'objectif est atteint, une installation rapide dans la tente puis un dîner vers 17h30. Enfin une nuit courte avant l'ascension finale tant attendue du kili!
Réveil 23h pour s'équiper chaudement suivi d'un petit déjeuner léger, c'est parti!


 J7 : Départ pour l'ascension à minuit comme prévu. Le ciel est étoilé, il ne fait pas trop froid. Nous commençons la montée à allure régulière et lente. Mais l'on ressent bien les 4600m, la moindre grosse pierre à passer se fait sentir au niveau cardiaque. Les 2 premières heures sont particulièrement difficiles mentalement! Même si je n'ai aucun problème de mal des montagnes. Je me sens fatigué, le moindre pas me coûte. Cependant la douleur physique est supportable, mais je n’éprouve aucun plaisir dans ces instants. Les heures suivantes sont tout aussi difficiles mais l'on se rapproche du sommet. Pas de douleurs à la tête, juste de la fatigue donc j'avance et j'essaie de chasser toute mauvaise pensée. Je cherche également à savoir quand va se terminer cette ascension. Dans la nuit le seul repère que l'on a pour savoir si l'on va encore monter longtemps, ce sont les frontales des différents groupes. Après un peu plus de 5h d’efforts, on atteint le cratère situé à 5739m. Il ne reste presque plus rien à gravir, je sais qu’à cet instant, je vais aller jusqu’au bout. Ce qui était loin d'être sûr! Une dernière partie relativement facile me permet d'atteindre le Uhuru Peak à 5895m. À la suite de 6h d'efforts assez difficiles, la joie d'être ici est intense. Je peux en plus la partager avec mes nouveaux amis rencontrés au cours de cette expédition. 

Pas facile de faire des photos souvenir car il y a énormément de monde autour du panneau!  Mais ce n'est pas le plus important, le soleil commence à se lever, la vue est exceptionnelle.  

L'aventure n'est pas terminée puisqu'il faut redescendre. Heureusement, elle est peu technique, il faudra au final 2h pour revenir au camp de base sous un magnifique soleil Tanzanien. Il est 8h30, je retrouve mon duvet avec grand plaisir, mais pour seulement 2 petites heures car nous devons rejoindre un camp à 3100m, après une légère collation. La descente est longue d'environ 3h, avec beaucoup de cailloux et rochers. Il ne faut pas relâcher son attention, pour éviter finir avec une entorse. À 14h30, la journée de marche était enfin terminée à la Mweka hut! Il ne restait plus qu'à regarder toutes les photos dans la tente! Avant une derniere marche demain pour sortir du Parc national du Kilimandjaro. 

J8 : Mweka hut- Mweka
Dernier journée en Tanzanie, départ du camp à 8h30 pour descendre jusqu'à la sortie (1800m). Encore une belle journée ensoleillée, mais avant de démarrer nous entonnons un petit chant traditionnel avec notre groupe de porteurs. Signalons que sans eux l’aventure est tout simplement impossible. Ils portent les tentes, la nourriture, les toilettes, l’eau et une grande partie de nos vêtements. Il faut entre 4 et 5 porteurs par randonneur! Ils peuvent porter jusqu’à 20 kilos, autant dire que c’est exceptionnel à cette altitude.  


La descente est peu technique mais glissante car le taux d'humidité est très élevé dans cette forêt dense. Une fois en bas nous remplissons les dernières modalités administratives pour valider notre sortie de parc, afin obtenir notre diplôme attestant notre réussite de l'ascension.

Un dernier repas, puis retour en bus vers notre Lodge pour une douche indispensable! Avant le dîner du soir et notre transfert à l’aéroport. Direction vers Paris.